l’étier ......... .mp3 .........

tu porteras le bleu de ma mort
le chemin passe par les étiers
tes tendresses n’amarreront plus
qu’en de rares lunes de l’hiver
le temps n’a plus ce goût de raisin

la terre s’efface sur la pierre
l’herbe salée les chevaux ont faim
une route de vents fut ouverte
empaillée depuis l’avant-saison
les hommes l’enterrent de soleil

l’amitié ce chien au poil transi
se couche dans le deuil et le sel
l’eau vient lui flairer le souvenir
et côte à côte échoués dans l’étier
soudain très vieux se lèchent les yeux

musique Gérard Eloy, Pascal Fontaine
1976