la marée basse

les jambes ramassées au devant de tes mains
hier j’ai vu la mort nager entre deux brumes
le flux et le reflux j’y reconnais ton souffle
l’air est blanc comme un cri de mouette déchirée

il y eut cette femme et son rire d’œillets
l’amour marécageux le métal froid des nuits
les branches de poussière sur ses yeux blanchis
la marée qui se cabre entre ses jambes nues